Après " Lili une petite fille dans les camps nazis", "Triangles rouges à Buchenwald", et "Survivantes" Anice Clément  réalisatrice de films sur la déportation vient  nous proposer un remarquable documentaire  intitulé "Génia".

 

Le  dossier de presse.

 

Un film d’Anice Clément

Avec la collaboration de Jacques Merlaud

 

Note d’intention

Génia Oboeuf nous apporte un témoignage exceptionnel sur les expériences médicales qui se déroulaient au block 10 d’Auschwitz.

 

Femmes sur la rampe de Birkenau

Dans ce block les femmes étaient des cobayes entre les mains de médecins cherchant des méthodes de stérilisation de masse. Toutes ces femmes étaient juives, la plupart jeunes et en bonne santé, elles eurent à subir toutes sortes d’expérimentations : injections intra-utérines, brûlures des ovaires aux rayons X, ovariectomies, prélèvements, etc. Nous sommes au cœur de l’idéologie nazie, quand les « seigneurs et maîtres » tout puissants, pouvaient disposer à leur guise du corps de ceux qu’ils considéraient comme des « êtres inférieurs », ces « stücks » n’étaient pour eux que des instruments pour servir leurs soi-disant recherches.

 

Dans cet univers où la mort était omniprésente, Génia Goldgicht rencontrera un autre français, venu avec le convoi des “45 000”, Aimé Oboeuf. Tous les deux survivront.  

Génia nous conte seule ce destin incroyable, car Aimé n’est plus là depuis 2004.

 

Le contexte

 

 

La mise en place de l’utopie nazie avec le Reich de 1 000 ans, commence dès l’envahissement de la Pologne en 1939. Dans ce vaste espace conquis à l’Est ne devait vivre qu’une communauté racialement pure. Un vaste plan d’asservissement des populations slaves fut mis en place : déplacements de populations, pillages, mort par manque de nourriture, extermination des juifs, mise en esclavage et stérilisations de masse.

Les slaves sont trop nombreux, il s’agit de réguler les naissances selon les besoins de l’empire colonial allemand. D’où les recherches pour stériliser en masse les femmes slaves avec en parallèle d’autres recherches pour favoriser les naissances multiples chez les femmes allemandes.

 

 

Avril 1943, Birkenau. À la descente du train, Génia Goldgicht et sa mère Marjem, sont choisies par des médecins nazis et conduites au block 10 d’Auschwitz. Génia entre dans le groupe de « cobayes » du docteur Schumann, qui stérilise les femmes au moyen de rayons X.

 

L’histoire d’Aimé et de Génia

Cependant, au cœur de cet univers mortifère, où chaque jour des milliers de femmes, d’hommes et d’enfants sont assassinés, « dans cet enfer où il n’y a pas de pourquoi » comme le dira Primo Levi, il est un homme, arrivé au camp en juillet 1942 avec le convoi des politiques dit « des 45 000 », Aimé Oboeuf.

C’est au bas de l’escalier du block 10 qu’Aimé Oboeuf et Génia Goldgicht  se rencontreront, pour ne plus jamais se quitter.

 

Cette rencontre au cœur de ce qui demeure le plus meurtrier des centres « de mise à mort », est une victoire sur l’inhumanité des nazis, c’est le triomphe de la vie, de la fraternité et de l’amitié, « en nos heures les plus noires, le visage nu de la tendresse demeurait » dira David Rousset.

 

Janvier 1945 : Génia vivra l’évacuation du camp, les marches de la mort, le froid meurtrier des wagons découverts, l’enfer de Ravensbrück et de Neutstad-Glewe. Aimé subira le typhus, la malaria, les marches de la mort, puis Mauthausen, Melk et Ebensee. Génia et Aimé se retrouveront enfin après la Libération, pour se reconstruire et continuer à se battre, pour un avenir et un monde meilleur.

C’est une grande dame déterminée, terriblement lucide, avec une force de caractère impressionnante que vous allez découvrir. Une grande dame qui peut dire, par-delà toutes ses souffrances : « La vie est belle quand même, la vie est très belle. »

Les lieux des tournages

Nevers (la ville où réside Génia), Auschwitz-Birkenau (Pologne), Paris, Strasbourg.

En novembre 2019, Anice Clément et Jacques Merlaud, sont allés sur les traces de Génia, à Auschwitz-Birkenau, où elle n’a jamais voulu retourner. Avec l’autorisation du musée d’Etat, ils ont pu filmer le block 10 en compagnie d’une guide parlant français ainsi que les rampes d’arrivée des convois, les baraques de Birkenau, les restes des installations de mort, le block 11 qui était le bunker du camp, etc.

Mais ce qu’ils n’ont pas pu filmer, c’est l’ambiance mortifère de Birkenau, qui subsiste encore plus de 75 ans après. Ce qu’on ne peut pas filmer, c’est ce malaise nauséeux qui vous envahit tout entier quand vos pas marchent dans les pas de ceux que les nazis ont menés à la mort.

 

                                             Restes des chambres à gaz et des crématoires

 

Tandis que, devant les restes des crématoires, les interrogations sur la Shoah - questions qui resteront sans réponse encore longtemps, ne cessent de vous hanter.

 

Les intervenants :

Génia ( Goldgicht) Oboeuf ( Génia nous a quittés en mai 2021)

Aimé Oboeuf (sur film d’archives)

Johann Chapoutot, historien du nazisme, Paris-Sorbonne Université,

Claudine Cardon-Hamet : historienne, « Triangles rouges à Auschwitz »

Hans-Joaquim Lang : historien, Tübingen Université

Georges Hauptmann : professeur de médecine

 

Ecriture, documentation, réalisation : Anice Clément

Prise de vues, son, post-production : Jacques Merlaud

Durée du film : 80 minutes

Format : DVD, DCP.

Anice Clément.

 

Voir le dossier complet sur  Génia Oboeuf dans le bulletin N° 73 février 2021 de Mémoire Vive (cliquez ici)

                 Contact :

Anice Clément

12-14 rue Laberthonnière

36 170  CHAZELET

Tél. fixe : 02 54  25 52 50

Mobile :  06 83 32 50 56

Mail      :  anice-clement@orange.fr

Web     :  www.aniceprod.fr

 

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