De nombreux civils seront exécutés lors du passage de la colonne allemande Leye. © Photo NR

 

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La journée de commémoration pour rendre hommage aux quinze Montais fusillés le 21 août 1944 était troublée, ce samedi après-midi, dans le cimetière de Mont-près-Chambord, à cause du contexte sanitaire actuel. Comme l’an dernier, les gestes barrières ont dû être effectués par tous et les masques portés sur le devant de la bouche.
Gilles Clément, maire, était entouré de nombreux élus mais aussi de maires de communes voisines, comme Hélène Pailloux, maire de Bracieux, Patricia Hannon, maire de Maslives et deux conseillers municipaux de Cour-Cheverny.
La commémoration du 21 août 1944 remet en mémoire les quinze Montais fusillés par la colonne allemande Leye. Martine Aubry-Rigny, présidente du comité 41 de la Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes, a longuement énuméré les noms de ces martyrs de la guerre. « Ne les oublions pas », proclame-t-elle. Et ils étaient jeunes, très jeunes. Comme Marcel Meur, 36 ans, FFI (forces françaises de l’intérieur), tué de deux balles dans la poitrine. Georges Depezay, 37 ans, portant le brassard FFI, abattu par une balle tirée au loin. Louise Oucher, 36 ans, traînée hors de chez elle par les SS (Schutzstaffel) et abattue d’une balle dans la tête. Madeleine Mauguin, 41 ans, tuée d’une balle dans la tête alors qu’elle cherchait à fuir le massacre avec sa petite fille de 6 ans dans les bras, Albert Tessier, 40 ans, Marcel Mérillon, 39 ans, Roland Mauguin, 18 ans, Raymond Amiot, 33 ans, Daniel Amiot, 22 ans. Martine Aubry-Rigny, souligne que « ce massacre cruel totalement injustifié est rappelé chaque année par une cérémonie publique d’hommage aux victimes regroupant une assistance fidèle composée de ceux qui savent combien il est important de ne rien oublier dans ce domaine… ».
Des résistants et habitants tués Venant de Clénord et se dirigeant vers Mont, en cette matinée du 21 août 1944, la colonne nazie a d’abord attaqué un barrage FFI dans les bois de Clénord. Trop peu nombreux pour l’emporter, les résistants se replient en forêt de Russy tout en combattant. Plusieurs d’entre eux sont tués ou blessés. Les soldats allemands s’en prennent ensuite aux habitants du hameau du Plein. Plusieurs d’entre eux sont assassinés.
Après les discours et les différentes musiques patriotiques, les porte-drapeaux et le cortège de participants se sont inclinés devant les quinze tombes égrainées dans le cimetière. Un moment d’émotion toujours palpable même 77 ans après ce massacre.

Martine Bigot

Correspondante

 

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