Des voix d’enfants tourangeaux pour se rappeler la dureté et la réalité du front lors de la Première Guerre mondiale.
© (Photo NR, Julien Pruvost)

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La cérémonie du 11 Novembre s’est déroulée sur la place Anatole-France, à Tours, ce matin. Pendant plus d’une heure, décorations, lectures de lettres de poilus et discours se sont succédé. Les écoliers et collégiens étaient nombreux.

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« Un petit sergent de la classe 14 se lève, il est fauché, un caporal de ma section l’imite, il tombe, je pars, je tombe touché d’une balle à l’oreille […] Tous sont fauchés autour de moi. » Cet extrait est tiré d’une lettre de Maurice Sieklucki, poilu français lors de la Première Guerre mondiale.

Ces mots écrits sur le front le 20 juin 1915, ce sont des écoliers qui les ont lus lors des commémorations du 11 novembre 2023, place Anatole-France à Tours. Au total, ce sont une vingtaine d’écoliers qui se sont relayés pour lire quatre lettres, sous un ciel ensoleillé.

Caroline a ainsi pu écouter son fils Martin, 10 ans, raconter le quotidien d’un soldat devant tout un parterre de militaires et de policiers. « On est fier, avoue la mère. Surtout, ça donne du sens à ce qu’il peut apprendre à l’école et le fait de lire une lettre devant tout le monde, ça marque. Il s’en souviendra et pour le devoir de mémoire, c’est important », termine Caroline.

 

Jeanne et Florimond ont accompagné le maire de Tours pour raviver la flamme du souvenir.
© (Photo NR, Julien Pruvost)

Pendant cette cérémonie, des médailles ont été remises, notamment au lieutenant-colonel Lionel Goutouli qui a été fait chevalier de la légion d’honneur. Attentif à la cérémonie, Benoît est venu avec son fils, bleuet accroché sur la poitrine. « C’est important de se retrouver ensemble et de s’inscrire dans une démarche collective », raconte ce militaire en civil venu profiter de la cérémonie alors qu’une Marseillaise chantée par des enfants et des militaires s’élève derrière lui.

 

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Cette commémoration est également l’occasion de raviver la flamme du souvenir, place Anatole-France. Florimond et Jeanne, élèves de 3e au collège Marmoutier ont accompagné le maire de Tours, Emmanuel Denis, dans cet acte. « Même si c’est un peu oppressant au début avec tout le monde présent, c’est un moment prestigieux quand même », explique le jeune collégien. « C’est important de se rappeler et de montrer du respect pour tous ces soldats », complète sa camarade.

Une fois la cérémonie terminée, tout un cortège s’est formé pour descendre la rue Nationale afin de rejoindre l’hôtel de ville.
© (Photo NR, Julien Pruvost)

Toute la foule, les officiels, parents et enfants ont ensuite descendu la rue Nationale en musique jusqu’à l’hôtel de ville où ils ont été reçus.

 

Source : Commémoration de l'armistice à Tours : « Le devoir de mémoire est important » (lanouvellerepublique.fr)

Quentin CILLARD

Journaliste

 

Les autorités civiles et militaires  Photo © Préfecture d'Indre-et-Loire

Lecture d’un message au nom des anciens combattants et victimes de guerre lu par monsieur le Général (2S) Eric BREUILLE, Président de l’UDACVG

 

       Photo © Préfecture d'Indre-et-Loire         

 Lecture du message de Mme la Secrétaire d’État auprès du ministre des Armées, chargée des anciens combattants et de la mémoire et lecture de la liste des combattants en opération extérieure morts pour la France depuis le 11 novembre 2022 par Monsieur le Préfet.

Intervention de monsieur Emmanuel Denis maire de Tours lors de la réception à l'Hôtel de Ville

Il y a 105 ans était signée l'Armistice du 11 novembre 1918 : n'oublions jamais.

À Tours, 1836 personnes sont mortes pour la France lors de la Première Guerre Mondiale. Un monument leur rend hommage dans l'Hôtel de Ville.

Les communes de Sainte-Radegonde et Saint-Symphorien, pas encore rattachées à Tours, dénombrent elles respectivement 26 et 106 morts.

L'aide de ces hommes fut précieuse pour repousser les troupes allemandes.

Plusieurs régiments d'infanterie tourangeaux, au prix de terrible perte, sont en effet de ceux qui arrêtent l'offensive allemande lors de la première bataille de la Marne en septembre 1914.

Ils sont alors de toutes les grandes batailles.

Mais les femmes aussi. L’absence des hommes leur donne l’occasion de montrer leur capacité dans de nombreux domaines, et la ville devient notamment un centre important de soins.

La municipalité de l'époque est exemplaire quant à l’attention portée aux Tourangeaux : ravitaillement des habitants, contrôle des prix, aide aux plus démunis et aux pupilles de la nation (enfants de moins de 21 ans dont un des parents a été blessé ou tué lors d’une guerre)... Un soutien important est apporté.

Puis, à partir de 1917, la ville change d'aspect avec l'entrée en guerre des États-Unis : elle devient la capitale de la logistique états-unienne.

Si Tours ne fut pas une ville du front, elle fut toutefois une cité au cœur de la Grande Guerre, totalement impliquée dans celle-ci.

Le 11 novembre 1918, à l’annonce de l’armistice, la ville pavoise.

Le souvenir des morts Tourangeaux ne doit jamais s’éteindre.

© OVAH - Ville de Tours

 

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