Stèle avec les portraits des jeunes du LAC située au stade Maréchal Leclerc inaugurée le 9 juillet 2017    

Dessins Nathalie Desperches-Boukhatem

Préambule :

L’ADIRPF du Lochois est une des sections de l’ADIRP 37 elle-même adhérente à la FNDIRP (Fédération Nationale des Déportés Internés Résistants et Patriotes).

L’ADIRPF du Lochois a pour projet le Devoir de Mémoire, le rappel et la mise en valeur des évènements importants de la seconde guerre mondiale dans le Lochois.

Parmi ces faits deux sont en relation directe avec la Déportation :

La rafle des 1 et 2 juillet 1943 dite du LAC (Loches Athlétique Club) et celle du 27 juillet 1944 dite d’Alfred de Vigny (200 à 300 personnes).

Stèle du LAC

Plus qu’une liste de noms, nous avons  réalisé un visuel de toutes les victimes : “Un nom, un visage”. Celui-ci englobe la stèle du LAC (cinq victimes, 20 ans en moyenne au moment de leur arrestation).                                                                    

L’ADIRPF du Lochois avait  pris l’engagement auprès des familles Marchenoir, Meunier, Marcadon, Tellier et Dupart, de réaliser ce projet, en mémoire de leurs défunts. Ce projet fut mené à son terme. La stèle avec les portraits fut inaugurée le 9 juillet 2017.

Chemin de mémoire

Nous reparlerons plus tard du projet du “Chemin de Mémoire” (64 victimes) menant de la rue Alfred de Vigny vers le fond du parking du carrois Picois, où devrait, dans l’avenir s’ériger le monument à la mémoire des victimes de la rafle du 27 juillet 1944. L’avenir des bâtiments de l’ancienne école A. de Vigny étant incertain, cette partie du projet est en attente

 

Rappelons l'histoire de la rafle des 1 et 2 juillet 1943

Tous les jeunes du LAC (Loches Athlétique Club) sont réunis au stade pour prêter, comme tous les sportifs de France, le “serment de l’athlète”. (27/06/1943)

Parmi ces sportifs lochois, un petit noyau de résistants s’est constitué autour du moniteur de gymnastique, Emmanuel Marchenoir.

Dénoncés par l’un d’entre eux, douze membres du LAC originaires de Loches et de Beaulieu les Loches sont arrêtés par la Gestapo de Tours au cours de deux rafles (nuit du 30 juin au 1er juillet et du 1er juillet au 2 juillet 1943) : Aristide et Jean Tellier, Jacques Azema, Jean Meunier, Pierre Dupart, Emmanuel Marchenoir, Lionel Guenand, Jean Boileau, Robert Marcadon, Raymond Baillé, René et Charles Rosembly.

Conduit à la prison Henri Martin de Tours, quatre d’entre eux sont libérés trois mois plus tard (Azema, Baillé et les deux Rosembly). Ils seront arrêtés plus tard et déportés.

Les huit autres partent en déportation. Cinq ne reviendront pas : Jean Tellier, Emmanuel Marchenoir, Robert Marcadon, Jean Meunier et Pierre Dupart.

A la libération, leur dénonciateur, un Bellilocien, sera condamné à mort et exécuté.

Arrestation dans la rue d'un jeune sportif du LAC.  " Loches Pendant la guerre 1939-1944 "  ADIRP 37  Texte: Bernard Briais - Illustration: Nathalie Desperches-Boukhatem

 

La famille Marchenoir venue d'Aix-en-Provence, pour saluer la mémoire d'Emmanuel Marchenoir, résistant et entraîneur sportif du L.A.C , mort en déportation.  Photo NR

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