Dimanche 3 mars, Michel Herbuel, membre du comité et Jean-Claude Manthé, président de l’UNC de Vendôme, devant casques et mitrailleuse.
© (Photo NR)

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Jusqu’au 15 mars 2024, la vie des 150 aviateurs alliés cachés en forêt de Fréteval de mai à août 1944 est évoquée à travers nombre d’objets de leur quotidien.

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Des casques, des plans, des photos, s’alignent contre les murs de la chapelle Saint-Jacques de Vendôme. Près des tables, la poêle à frire du démineur, un lit de camp, la « gégène » pour alimenter en électricité l’indispensable poste radio, des mannequins portant uniformes alliés et allemands. Et des restes métalliques de carlingues d’avions abattus en Loir-et-Cher. Et ils furent nombreux.

Bernard Marmion, alimentant la « gégène électrique » a prêté une partie des objets, tout comme Christian Gouin, autre collectionneur vendômois.
© (Photo NR, Edith Van Cutsem)

Cachés pendant dix-huit mois

Au cours du printemps 1944, alors que les bombardements et les opérations de parachutage sur la région s’intensifient, des dizaines d’appareils ont en effet été abattues par les forces antiaériennes allemandes. Les équipages qui s’en sortaient, aidés par la résistance locale, tentaient de rejoindre leur unité présente sur le territoire. Mais à partir du début mai 1944, la consigne change. Il ne faut plus tenter d’évacuer les aviateurs en s’appuyant sur les passeurs mais les cacher sur place.

Au cœur de la forêt de Fréteval, dans le camp secret de Bellande, voulu notamment par le chef de la résistance d’Eure-et-Loir Maurice Clavel, ont vécu jusqu’à la libération du 13 août 1944, pas moins de 150 aviateurs américains, canadiens, belges, australiens, néo-zélandais, anglais, sud-africains, ravitaillés par une partie de la population locale. Le nombre d’alliés ainsi cachés fut tel qu’il fallut aussi créer un deuxième camp, cette fois à Richeray, sur la commune de Busloup.

Les aviateurs alliés fêtés les 6 et 7 juillet prochains

 

« Cette exposition est un peu l’avant-goût de celle qui sera présentée les 6 et 7 juillet 2024 pour marquer à l’échelon départemental le 80e anniversaire de la libération avec la présence de toutes les autorités et des représentants des ambassades. »

 

Les 6 et 7 juillet prochains, comme en 1979, le site de Bellande va une nouvelle fois évoquer le quotidien des 150 aviateurs alliés cachés en forêt et l’aide reçue de la résistance locale.
© ( Photo archives NR)

« Comme en 2019, pour le 75e anniversaire, nous aurons le survol d’avions, des sauts en parachute, la concentration de véhicules militaires de collection. Et pour la première fois, un hommage au camp de Busloup où, devant la mairie, sera dévoilée une stèle du souvenir », précise Michel Herbuel.

Christian Gouin, collectionneur de matériels militaires, lors du 75e anniversaire du camp de Bellande en 2019, participe à l’exposition ouverte à la chapelle Saint-Jean.
© (Photo archives NR)

Au sein du comité du mémorial aux aviateurs alliés de Bellande-Villebout présidé par Emmanuel Granger, Michel Herbuel s’est attaché à recontacter les proches de 150 parachutistes.

Les 6 et 7 juillet prochains, sont ainsi attendus entre 80 à 100 de leurs descendants pour se souvenir de cet extraordinaire épisode local d’avant la Libération.

L’exposition a été inaugurée samedi 2 mars en présence notamment de Bernard Pillefer, sénateur, Philippe Gouet, président du conseil départemental, Agnès MacGillivray, Béatrice Arruga, Philippe Chambrier, adjoints au maire, Emmanuel Granger, président du comité…L’exposition est ouverte tous les jours de 14 à 18 h jusqu’au 15 mars. Entrée libre.

 

Edith VAN CUTSEM

Journaliste, rédaction de Vendôme

 

 

 

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